Dans des montagnes transformées en promenoirs pour touristes épris de nature sauvage, une éleveuse et une bergère racontent à un visiteur leur quotidien façonné par la compagnie des bêtes. Leur chronique d’altitude ne chante pas la rêverie de la tradition bucolique, mais les gestes du pastoralisme et ses réalités rugueuses.

Croisés aux proses du visiteur, les travaux et les jours de ces vies solitaires composent un chant de terrain sur le métier des bêtes et le métier d’écrire.

Une co-écriture signée Violaine Bérot, Florence Debove et Jean-Christophe Cavallin.

Nicolas Gruszkiewicz pour l'&

Cesco est chargé d'une mission par son officier : établir la carte des chemins de fer du Mexique pour le compte des dirigeants du Reich. Mais, Cesco est un soldat italien, en 1944, attaché aux chemins de fer italiens, pas mexicains. Il ne connaît rien au Mexique et pas grand chose aux chemins de fer. A la bibliothèque, il y a bien un livre de poésie qui évoque le train, par un auteur mexicain, mais il a été emprunté, puis égaré, donné, transmis de main en main. Cesco se lance à sa poursuite, va de rencontre en rencontre, d'épreuve en épreuve, tel un Hercule tragi-comique.

Quand un écrivain veut se raconter à son idole, ça donne un retour à l'enfance islandaise racontée dans un parc londonien à Paul McCartney. Et puisque c'est Stefànsson qui tient la plume, on y ajoute un catéchisme étrange, un Ringo Starr évêque médiéval, un taxi fou et des tas de fantômes, dont un chien. Tendre, drôle et tout à fait fou.

Avec élégance, admiration mais aussi une bonne part d'ironie, François Jonquet nous transporte dans le monde de l'art contemporain. Racontant l'histoire à succès d'un élève de Boltanski et Messager (qui sont des personnages du roman), il pose la question de l'appréciation de l'art aujourd'hui avec distance et de son rôle avec conviction.

Chacun des personnages choisis par Emmanuel Venet aurait pu donner un héro à des romans de Balzac, de Zola ou de Hugo, mais avec la fantaisie supplémentaire d'un auteur qui connaît mieux que personne la folie des hommes (son autre métier était psychiatre). Dans cet hommage aux pères fondateurs du roman moderne, il y a l'excès des passions autour d'une cathédrale qui brûle, et l'humour décapant d'un portraitiste farceur.